De quel type d’aide s’agit-il ?
C'est une allocation versée en cas de reprise ou création d’entreprise et calculée en fonction de l’ARE mensuelle que le demandeur d’emploi aurait reçu s’il n’avait pas repris une activité, auquel on enlève 70% du salaire brut mensuel procuré par l’activité reprise.
Le nombre de jours indemnisables est ensuite calculé en prenant en compte les revenus procurés par la nouvelle activité non salariée.
Attention, le cumul du revenu d’activité avec l'ARE ne doit pas dépasser le montant de l'ancien salaire brut. Pour calculer le plafond, on multiplie le Salaire Journalier de Référence (SJR) par le nombre de jours du mois.
L’ARE peut être perçue dans la limite de la durée des droits initialement notifiés.
Le site d'économie.gouv donne un exemple concret :
Si une personne gagnait 3 000 € bruts par mois. Suite à la perte de son emploi, il reçoit l’ARE qui est de 57 € par jour (allocation journalière), soit 1710 € par mois (pour un mois de 30 jours). Il créé une entreprise qui lui permet d’avoir un salaire brut mensuel de 2 100 €. Il pourra cumuler ce nouveau salaire avec une partie de ses allocations tant que le total ne dépasse pas 100 x 30,42 = 3 042 €. France Travail détermine le nombre de jours indemnisables (J) de la façon suivante :
J = 1710 - (2 100 x 0,70) ÷ 57 € = 4,21 arrondi à 4 jours.
Il calcule son allocation : 4 jours x 57 € = 228 €.
Il vérifie si le cumul ne dépasse pas le plafond. 2 100 + 228 = 2 328 € qui est bien inférieur à 3 042 €.
Il lui versera donc bien 228 € par mois pour 4 jours indemnisables.
Le salarié, n’ayant consommé que 4 jours de droits sur 30, pourra prolonger ses droits de 26 jours.
Lorsque le revenu professionnel ne peut pas être déterminé immédiatement, l'allocation versée correspond à 70% de l'allocation mensuelle normalement due en l'absence de reprise d'activité. Cela concerne par exemple les entrepreneurs individuels, les micro-entrepreneurs qui paient trimestriellement leurs cotisations sociales. Dans ce cas, une régularisation annuelle interviendra a posteriori.
Pour les micro-entrepreneurs, les revenus qui doivent être déclarés correspondent au chiffre d’affaires auquel est appliqué un abattement forfaitaire pour charges et frais professionnels égal à :
- 71% pour les activités d’achat-revente et fourniture de logement,
- 50% pour les activités de prestations de services,
- 34% pour les activités libérales.