A qui s’adresse le dispositif ?
Entreprises éligibles
Ce dispositif d'aide s'adresse aux théâtres privés adhérents et exploitants des spectacles en lieux fixes.
Critères d’éligibilité
Pour bénéficier de la garantie de déficit, le théâtre doit satisfaire aux critères suivants :
- donner un minimum de représentations assujetties à la taxe ASTP par saison : 120 représentations pour les salles de plus de 800 places, 150 représentations pour les salles de 400 à 800 places, 200 représentations pour les salles de moins de 400 places. Le nombre minimum de représentations s'appréciant, en moyenne, sur les 3 saisons écoulées,
- avoir acquitté, au cours de la saison précédente, un montant minimum de taxe fiscale proportionnel à la jauge, de 30 € par fauteuil : (6 000 € pour une salle de 200 places, 10 500 € pour une salle de 350 places, etc...). Ces seuils de versement de taxe sont annuellement révisables par le Conseil d'administration,
- disposer d'un droit de tirage financier non épuisé, calculé à partir de la moyenne de taxe fiscale acquittée au cours des 3 dernières saisons multiplié par un coefficient déterminé selon la jauge,
- être impliqué dans la production à une hauteur minimale de 30%.
Pour bénéficier des aides à l'emploi, tant d'artistes que de techniciens, le théâtre doit impérativement être l'employeur effectif des artistes et techniciens concernés.
Pour quel projet ?
Présentation des projets
La demande d'aide doit porter sur un spectacle n'ayant bénéficié d'aucune aide effective de l'ASTP au cours des 5 années précédentes. Une exception est cependant apportée à cette règle, pour favoriser les reprises rapides de spectacles et leur donner ainsi une « deuxième » chance après une première exploitation déficitaire, mais cependant prometteuse. Cette reprise doit intervenir dans un délai maximum de 2 ans si elle a lieu dans le même théâtre, ou de 4 mois si elle a lieu dans un autre théâtre. La précédente exploitation doit avoir couvert à hauteur de 75% minimum ses frais de TOM (Théâtre en Ordre de Marche) et d'exploitation.
Dépenses concernées
Le nombre de représentations garanties peut être inférieur au nombre total des représentations données : seul le résultat de la période d'exploitation garantie sera pris en compte pour ajuster définitivement les aides de l'ASTP.
Quelles sont les particularités ?
La reprise de garantie :
L'ASTP peut également proposer une reprise de garantie. A la différence de la prolongation, il s'agit ici du cas d'un spectacle dont l'exploitation s'est arrêtée. Dans ce cas, le Fonds de Soutien peut délivrer une deuxième fois sa garantie sur un spectacle ayant connu une première exploitation déficitaire sans attendre le délai de carence de 5 ans.
Pour la reprise de garantie, 2 cas de figure sont à prendre en compte :
- reprise du spectacle dans le lieu de création d'origine : la délivrance de la « deuxième garantie » est possible, au même taux que sur la première garantie, dans un délai de 2 ans,
- reprise du spectacle dans un autre théâtre : la délivrance de la « deuxième garantie » est possible, au même taux que la première garantie, dans un délai de 1 an.
Dans le cas d'une reprise de garantie, la première exploitation doit avoir couvert ses frais d'exploitation, ainsi que les frais de TOM, à concurrence minimum de 75% (soit le seuil exigible pour une demande de prolongation au-delà de 30 représentations). Si ces minima ne sont pas atteints, mais simplement approchés, une commission ad hoc est appelée à se prononcer sur la demande de reprise de la garantie.
Dans un cas comme dans l'autre, la délivrance de la « deuxième garantie » doit être demandée sur un minimum de 60 représentations ; il s'agit donc bien d'un nouveau dossier.
Entreprises inéligibles
Les théâtres de plus de 500 places, non éligibles à l'allocation montage, peuvent accéder au titre de l'aide à l'exploitation, et sous certaines conditions, à un dispositif complémentaire. Dès lors qu'ils produisent un spectacle ne faisant pas appel à la garantie, une part de la taxe acquittée au titre de ce spectacle (actuellement 30%) est bloquée sur un compte d'attente ouvert à leur nom, et cela durant 3 saisons. Au cours de cette période de 3 années, ces sommes peuvent faire l'objet d'un reversement au théâtre, dans 2 cas de figure :
- soit a priori, en prévision d'un spectacle en co-production avec un autre théâtre, couvert par la garantie,
- soit a posteriori en complément de la prise en compte d'un déficit, dans le cadre d'une garantie délivrée sur un autre spectacle, et cela à concurrence maximum de ce déficit.
En cas de non utilisation dans la période de 3 saisons, les sommes sont ré-affectées au budget de la solidarité (garantie).